Caritas* est une ancienne du Village d’Enfants SOS de Gitega. Admise à ce Village en 1998, elle fait ses études à l’Ecole Primaires SOS HG de Gitega avant de poursuivre ses études secondaires et de l’Université d’où il décroche un diplôme de Licence en Droit. Elle est devenue parent d’une famille d’accueil du programme de prise en charge de remplacement de SOS Villages d’Enfants Burundi.
Mariée en 2015, année où elle fut émancipée, elle a deux enfants -un garçon et une fille. Bien qu’elle n’ait pas encore trouvé d’emploi régulier et rémunérateur elle se débrouille en faisant du petit commerce ainsi parvient-elle à faire une contribution dans son foyer.
Caritas* se dit fière de son vécu au sein de SOS Villages d’Enfants Burundi et s’était fixée l’objectif de venir en aide aux enfants en difficultés quand elle aurait un emploi fixe. « J’avais toujours eu l’ambition d’aider un jour les enfants vulnérables », a-t-elle indiqué avant de continuer son témoignage : « Un jour, mon amie m’a raconté l’histoire de deux enfants qui vivaient avec leur grand-mère très âgée à Kamenge. Ces enfants ne fréquentaient plus l’école car ils étaient obligés d’aller mendier pour avoir de quoi mettre sous la dent. Je me suis sentie obligée de les rendre visite. J’ai trouvé que ces enfants menaient une vie très difficile car leur grand-mère n’était pas du tout à mesure de les prendre en charge suite à son âge avancé. Je me suis dit que c’est peut-être mon rêve qui allait se réaliser quand j’ai pensé à les héberger. Comme vous le savez, le foyer est pour deux. Je devais consulter mon mari pour lui partager mon idée. Heureusement, il a été d’accord avec moi et nous avons accueilli les deux anges dans notre foyer », raconte-elle. Etant informée de l’existence du programme de prise en charge des enfants en familles d’accueil, Foster Family care, elle a soumis une demande d’admission de ces enfants dans le programme et sa requête a été bien reçue.
Ainsi, les deux enfants sont admis au Foster Family care depuis 2016. Ils retrouvent la chaleur familiale, regagnent l’école et mangent désormais à leur satiété. Selon Caritas*, c’est une grande faveur qu’elle a eu d’être un parent prenant soin de ses deux enfants biologiques et ses deux autres enfants qu’elle qualifie de don de Dieu. Elle remercie le Village d’Enfants SOS de Bujumbura pour son soutien à la prise en charge de qualité de ces enfants.
………………………* : Nom changé pour des raisons de confidentialité………………………………………….