Young people sitting for the test 2

100% de réussite au test d’entrée au Collège International HG de Ghana

Ils étaient à cinq à passer le test. Ils sont à cinq à y avoir réussi pour cette année. Ils, ce sont les jeunes de SOS Villages d’Enfants au Burundi, ce pays francophone qui vient d’enregistrer 35 jeunes dont 20 garçons et 15 filles fréquentant ou ayant fréquenté ce collège à cursus anglophone, depuis la première admission des jeunes Burundais en 2008.

Les cinq nouveaux jeunes dont une fille et quatre garçons qui poursuivent leurs études au Collège International HG de Tema au Ghana à partir de l’année dernière, proviennent des villages des trois localités sur les cinq que compte SOS Villages d’Enfants au Burundi. Sur les cinq jeunes, trois sont issus du village d’enfants SOS Bujumbura, un de Gitega et l’autre de Rutana, ce dernier ayant obtenu la meilleure note.

Ces jeunes lauréats se félicitent. Ils remercient tous ceux qui ont contribué à leur réussite, notamment leurs mères SOS, les directeurs de leurs villages respectifs et les directeurs et enseignants qui les ont encouragés et préparés depuis l’école primaire.Eric*, jeune garçon de 15 ans, se dit très ravi d’avoir réussi à ce test. Il est reconnaissant des appuis du directeur et des enseignants de l’Ecole secondaire, le Lycée SOS HG et du travail en équipe qui a fait que les jeunes inscrits au programme y réussissent tous cette année « Je n’avais que quatre ans quand moi et mon petit frère fûmes admis au village d’enfants SOS Rutana. Là, sous l’appui de ma mère SOS, de l’encouragement du directeur de mon village, j’étais souvent, si pas toujours, premier de ma classe. Ma mère SOS m’en faisait des cadeaux… », se souvient-il, avant de poursuivre : « Pour nous préparer à ce programme en anglais, nous nous documentions et nous renforcions à travers la lecture à la bibliothèque. Nous suivions aussi des vidéos avec sous titrages sur internet dans la salle informatique. La direction nous y facilitait l’accès. Un horaire de renforcement avait été élaboré et des enseignants nous dédiés pour les cours spécifiques comme l’Anglais, les Maths, Physique, Chimie et Biologie. Si ton pourcentage diminue ou quand tu affiches un comportement d’indiscipline, comme la tricherie, tu es rayé de la liste ».

Quant à Nadia*, jeune fille de 16 ans : « Cette réussite vient de sécher complètement les larmes que j’ai versé le jour où, moi et mon petit frère, avons été admis au village d’enfants SOS Bujumbura. J’avais quatre ans et venais de perdre ma maman décédée à l’accouchement de mon petit frère. Et mon père était dérangéMa Mère SOS m’a consolée, et nous a élevés, moi et mon frère, dans un amour profond. Je la remercie particulièrement pour son affection, ses conseils, ses encouragements et ses appuis scolaires. Je remercie aussi tous mes enseignants de l’Ecole Primaire SOS HG (où j’étais toujours première de la classe) et ceux du Lycée SOS HG qui ont réalisé que j’étais capable, m’ont identifiée parmi tant d’autres, m’ont encouragée et préparée à la réussite de ce test, en même temps que mon petit frère ». Nadia* se dit intéressée par les sciences et aspire devenir psychologue, afin d’accompagner ceux qui se trouvent dans le besoin.

Les futurs lauréats sont choisis parmi les enfants âgés de 17 ans au plus et ayant obtenu une note d’au moins 70% depuis la 7ème année au Lycée SOS HG.  Ceux qui tiennent le cap jusqu’en 9ème année sont inscrits au programme « DIP ou Distance Intervention Programme ». Ils sont préparés au test. Leurs encadreurs sont aussi renforcés.

La préparation des enfants pour leur admission à ce collège a débuté au Burundi en 2008 sur proposition du Directeur National de SOS Villages d’Enfants au Burundi. Pascal Bizimana ne cache pas son sentiment de fierté des enfants qui ont participé à ce programme qu’il a lui-même initié : « Dans quelques années, je vais partir en retraite. Une des réalisations qui font déjà ma fierté, c’est bien ce programme qui a permis à bien d’enfants de fréquenter ce collège anglophone. Ce passage leur a permis de bénéficier des bourses dans de très bonnes universités d’Afrique, d’Asie, d’Europe, du Canada et des Etats Unis d’Amérique. C’est aussi une émulation pour eux par rapport aux autres ».

Le Directeur National de SOS Villages d’Enfants Burundi se félicite également du fait que même les autres enfants réussissent sans difficultés, dans ce pays où l’éducation est la meilleure voie d’autonomisation des jeunes.

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*: Nom changé pour la protection des données personnelles.

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