SOS Villages d’Enfants Burundi a récemment organisé une retraite sur l’autonomisation des jeunes. Ce cadre qui a regroupé 50 jeunes issus des programmes SOS, à savoir le programme de Prise en charge familiale-FBC etcelui de Renforcement de la Famille-FS,leur a permis d’identifier leurs passions et besoins ainsi que la mise en place d’une stratégie qui facilitera leur autopromotion.
Cette retraite qui a coïncidé avec la Journée du Jeune Africain célébrée le 1er novembre de chaque année s’est déroulée à Bujumbura du 29 octobre au 02 novembre 2018. Elle visait à accompagner les jeunes des programmes SOS dans leur processus d’autonomisation pour les aider à faire face au problème de chômage. Elle a vu la participation des représentants des jeunes SOS et ceux des Programmes de Renforcement des Familles. Filles et garçons représentant les autres, ils ont eu une occasion de définir leurs priorités notamment la mise en place des associations qui leur permettra de travailler ensemble pour développer et mettre en œuvre les idées entrepreneuriales des jeunes chômeurs ainsi que la mobilisation des ressources pour démarrer leurs projets d’auto-emploi.
Selon Anicet Nijimbere,Coordinateur National de Développement des Programmes de SOS Villages d’Enfants Burundi, cette retraite a été organisée partant du constat qu’il y a des jeunes pris en charge dans les programmes de SOS Villages d’Enfants Burundi qui ont terminé leur formation académique mais qui restent sans emploi. Selon lui,l’objectif principal était de les aider à s’organiser autrement pour qu’ils deviennent autonomes et ne plus dépendre ni de SOS Villages d’Enfants Burundi ni de leurs familles biologiques.« A la sortie de cet atelier, nous espérons que les jeunes puissent se restructurer en mouvement de solidarité et de développement étant donné qu’ils auront été renforcés et outillés en compétences requises pour y arriver», a-t-il souligné.
Les jeunes n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction. « Cette formation nous a permis de comprendre que nous avons de la force et nous avons choisi de mettre cette force ensemble avec la création des associations ». Nous comptons aussi chercher à nouer des partenariats avec d’autres organisations. Notre souhait ultime est que nous puissions frayer un chemin pour nos petits frères et sœurs en leur servant d’exemple », a révélé Yves N., jeune du Village SOS de Muyinga.
Arielle G., jeune du Village d’Enfants SOS de Bujumbura estime que lors de cette retraite, les jeunes des programmes SOS ont pris conscience de leur pouvoir une fois réunis en association. « Il est question de changement de mentalité. Nous voulons couper court avec le fait de toujours tendre nos mains pour recevoir».
Pour Willy M., jeune du Programme de Renforcement des Familles, « c’est au cours de cette formation que j’ai compris qu’il est difficile d’entreprendre seul comme on le dit souvent en Kirundi « umutwe umwe ntiwigira inama », va-t-il conclure.
Cette retraite s’est soldée sur l’idée de création de 3 associations à savoir AJAD (Association des jeunes en Action), AAJ (Association pour l’Auto-développement des Jeunes) et APJVD (Association pour la Promotion des Jeunes en Voie de Développement) dont les procédures d’agrément et de mobilisation des ressources ont été initiées sur place. Ces jeunes ont aussi pensé aux différents projets entre autres la pisciculture et le restaurant.
Comme les jeunes auront toujours besoin d’être renforcé, SOS Villages d’Enfants Burundi compte organiser des ateliers similaires en faveur des jeunes SOS et si besoin il y a, on pourra leur donner de l’appui technique et des outils nécessaires pour le bon fonctionnement de ces associations qui viennent de voir le jour.